MEDIATHEQUE
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RÉMIRE-MONTJOLY EN PHOTOS
mardi 24 décembre 2024
Le toponyme de Rémire, autrefois Armire est d’origine amérindienne (Galibi) attestant par-là son passé précolombien. Les traces matérielles de cette ancienne présence amérindienne sont partout visibles sur le territoire de la commune.
En effet, nous pouvons retrouver des vestiges liés à l’industrie de l’outillage lithique (polissoirs, haches), à l’art rupestre (gravures) et aux nombreux tessons de poterie retrouvés un peu partout.
Site d’occupations coloniales sporadiques et mal documentées, entre la fin du 16ème siècle et le milieu du 17ème siècle, la fondation du bourg de Rémire remonte à octobre 1652. C’est l’œuvre de la compagnie des Seigneurs Associés venus ici avec le projet d’évangéliser les Amérindiens et de développer une colonie à partir de l’île de Cayenne. Une amorce de village avec une première église en son centre a été réalisée par les colons. Mais l’année suivante, beaucoup sont massacrés par les Amérindiens et les survivants abandonnent les lieux.
En 1656, des juifs hollandais fuyant les Portugais qui les avaient chassés de la région du Pernambouc au Brésil, débarquèrent à Rémire, déserté depuis trois ans par les Français. Ils y créent la première sucrerie jamais installée en Guyane, elle possède un moulin hydraulique implanté à la hauteur du premier lac de Rémire. L’ancienne église devient synagogue et un fort en bois est construit à l’embouchure du ruisseau de Rémire.
Les français reprennent la Guyane aux Hollandais en 1664 et beaucoup de juifs abandonnent leurs terres pour aller vivre au Surinam.
Trois ans après, en 1667, les Anglais saccagent les habitations de Rémire. Après leur départ, les Français se réinstallent tant bien que mal. La sucrerie de Rémire, abandonnée par les juifs par le gouverneur de La Barre.
Arrivés en Guyane en 1666, les jésuites reçoivent la charge de desservir la nouvelle paroisse de Rémire où ils créent l’habitation Loyola en 1668.
Au 18ème siècle, l’économie de Rémire repose essentiellement sur les activités agricoles d’une vingtaine d’habitations.
En dehors de Loyola, il y a trois autres sucreries d’importance moyenne :
A cette époque, Rémire n’est pas une agglomération mais un quartier et une paroisse, entités territoriales et non urbaines. Toute la vie se concentre sur l’habitation, unité autonome qui peut regrouper plus de cent personnes (dans le cas des sucreries par exemple).
Cayenne est un centre administratif et commercial à peu près désert la plupart du temps.
En 1765, la saisie des biens des jésuites va être un véritable bouleversement pour Rémire qui a vécu un siècle dans leur ombre.
Pendant la Révolution, des terres sont abandonnées et beaucoup de familles aristocratiques choisissent l’émigration.
A la fin du 18ème siècle, le bourg de Rémire, dépossédé de son statut paroissial par son rattachement à Cayenne, n’est plus qu’un lieu-dit.
En 1802, l’esclavage est rétabli et l’économie coloniale reprend lentement. L’essentiel de l’activité se concentre alors sur quelques grandes habitations : Montjoly (élevage), Beauregard et Mondélice (cultures coloniales).
Appartenant à la famille Vidal, cette habitation est très représentative du développement de la culture sucrière. Entre 1815 et 1819, plus de soixante hectares de polders destinés à la culture de la canne y sont aménagés.
L’abolition de l’esclavage en 1848, allait entrainer la désertion des habitants par les esclaves émancipés. Ces nouveaux libres s’adonnent à des activités artisanales mais surtout à la petite agriculture vivrière.
On installe au fond de l’anse de Montravel, une base de départ pour le pénitencier de l’îlet la Mère. Il sera ouvert en 1852. Les bagnards de Rémire ont été employés à réaliser les aménagements hydrauliques du Rorota ainsi que le défrichement et l’assainissement des terrains destinés à recevoir les réfugiés de la Montagne Pelée.
Autour des années 1900, l’activité de Rémire est exclusivement agricole. Depuis, la fin du XIXème siècle, la culture de la canne à sucre occupe une place croissante et des distilleries de rhum sont crées.
Aussitôt la nouvelle de cette catastrophe conne en Guyane, un projet d’implanter des familles de sinistrés vit le jour. Un terrain de 94 hectares pris sur le domaine de Montjoly sera aménagé par le gouvernement.
Après la guerre, la départementalisation oriente la commune vers une fonction résidentielle. Cette vocation va se développer jusqu’à nos jours. On assiste à l’abandon progressif des activités agricoles importantes.
Sur la période 1969 à 2010, l’ancienne Commune agricole du 18ème siècle marquée notamment par la présence des jésuites sur le domaine Loyola, connait un développement croissant.
Les bourgs de Rémire et Montjoly forment en 1969, la commune de Rémire-Montjoly. Ce trait d’union est un symbole fort pour la municipalité de l’époque qui, non seulement soulignait ainsi, sa volonté de développer la Ville, mais surtout de l’aménager. Ainsi, sous l’impulsion du Docteur Edmard LAMA, Maire de 1971 à 2007, de nombreux quartiers et lotissements voient le jour. Les Ames Claires, les résidences du domaine de Beauregard..… mais également la zone industrielle autour du Port de Dégrad-des-Cannes, la construction de la nouvelle Mairie au cœur de Ville, la Poste, la Station Guyane 1ère, autant d’infrastructures implantées sur le territoire communal.
Cette dynamique va se poursuivre, avec l’arrivée du Docteur Jean GANTY, Maire de Rémire-Montjoly depuis 2007. Avec son équipe, il œuvre en faveur d’un aménagement harmonieux pour améliorer encore davantage la qualité de vie des habitants.
Cette nouvelle période est marquée par divers travaux menés tant sur les équipements sportifs au Stade Municipal Dr Edmard Lama, que par la mise en place d’un parcours sportif en cœur de ville.
L’ouverture du Point Information Tourisme en 2015 souligne l’ambition de la municipalité autour d’une dynamique d’animations culturelles et patrimoniales en faveur du développement touristique à Rémire-Montjoly. Valoriser l’ensemble des patrimoines (naturels, archéologiques, …) situés sur le territoire est l’un des axes